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Accord de partenariat visant à développer la culture du colza en Tunisie

Un accord de partenariat visant à développer la culture du colza en Tunisie a été signé, jeudi 23 février 2023 à Tunis, entre l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) et la société privée Grains Carthage.

Cet accord a pour objectif de mettre en place un programme de formation dans le domaine et d’améliorer la rentabilité de fermes dans les différents gouvernorats présentant des conditions favorables à la culture de colza.

L’accord ambitionne d’atteindre une superficie de culture de colza de 140 000 hectares à l’horizon 2029/2030.

En vertu de cet accord, l’UTAP s’engage à collaborer avec ses ingénieurs agricoles afin de mettre en place un programme d’intervention, en collaboration avec les cadres techniques de la société Grains Carthage.

Pour le président de l’UTAP, Nourredine Ben Ayed, l’accord permettra de réduire l’importation du fourrage grossier, appelant à généraliser ce type de partenariat à d’autres filières agricoles.

De son côté, le directeur général de la société Grains Carthage, Maher Affes a indiqué que le tourteau de colza constitue une alternative au tourteau de soja et à l’huile végétale qui sont importés, soulignant que la culture du colza requiert des efforts de formation et de suivi scientifique.

Selon lui, le manque de précipitations reste un obstacle majeur entravant le développement de la filière, ce qui a entraîné le recours à la technique de l’ensemencement des nuages.

Il a ajouté que la première expérience pilote sera lancée en mars prochain à Zaghouan, dans le cadre de cet accord, soulignant que d’autres expériences seront menées dans d’autres régions.

Par ailleurs, le colza est utilisé pour la production d’huiles végétales pour l’alimentation humaine et de biocarburant, son tourteau est exploité comme source de protéines, pour l’alimentation animale, mais sa culture repose sur des semences souvent modifiées génétiquement, ou hybrides dans le meilleur des cas”, selon l’expert en agriculture durable, Abdelhamid Amami.

Amami avait précisé à l’agence TAP que ” cette culture nécessite l’importation de semences, d’intrants chimiques et de polluants, générant ainsi, des produits pollués (huiles destinées à la consommation humaine et aliments pour bétail) qui se commercialisent sur le marché local et qui sont subventionnés par les ressources du fonds de compensation”.

“Si la culture du colza se propage d’une manière non étudiée, elle pourrait réduire les superficies consacrées à la culture céréalière, et partant, augmenter le volume des importations et renforcer la dépendance alimentaire, au moment où les prix des céréales flambent sur les marchés internationaux”, avait t-il averti.

“La culture du Colza concurrence en outre, directement, les cultures des légumineuses (fève, féverole, sulla, lentille, pois chiche, fenugrec) riches en protéines, nécessaires pour l’alimentation humaine et animale ainsi que pour l’équilibre des sols”.

                                            TAP

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