Découvrez les domaines viticoles et caves à vin en Tunisie
Comme dans tout le Maghreb, en Tunisie, la vigne est cultivée depuis l’Antiquité.
Phéniciens, Carthaginois, Romains, Byzantins : ces peuples ont toujours cultivé la vigne en Tunisie, un pays baigné d’une tradition viticole millénaire. Pourtant, l’arrivée du pouvoir musulman, dès le VIIe siècle, fera presque disparaître la culture du vin dans le pays pendant plus de 1.000 ans.
Il faudra attendre 1881, avec l’instauration du protectorat français de Tunisie, pour voir la production du vin relancée. L’indépendance de la Tunisie, en 1956, aurait également pu marquer un coup d’arrêt définitif à l’industrie du vin. Il n’en fut rien : la viticulture a certes diminué, mais n’a jamais cessé d’exister.
À l’époque antique, la production de vin était assez différente de celle d’aujourd’hui, bien que certains principes de base aient perduré.
La plupart des cépages tunisiens sont ceux qu’on trouve dans le sud de la France :
- cépages rouges : cabernet sauvignon, carignan, cinsault, grenache, mourvèdre et syrah ;
- cépages blancs : chardonnay, muscat, ugni blanc et sauvignon.
Aujourd’hui, les vins tunisiens ne cessent de gagner en qualité et de glaner des médailles d’orlors des compétions internationales grâce à des partenariats avec des spécialistes et investisseurs italiens, français et australiens.
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À l’époque antique, la production de vin était assez différente de celle d’aujourd’hui, bien que certains principes de base aient perduré.
Culture de la vigne : Les vignes étaient cultivées dans des vignobles, généralement sur des collines ensoleillées ou des pentes bien exposées. Les vignobles étaient entretenus par des vignerons qui s’occupaient de la taille des vignes, du désherbage et de la protection contre les maladies.
Vendange : La récolte des raisins se faisait à la main, en général à l’automne, lorsque les raisins étaient arrivés à maturité. Les raisins étaient cueillis et triés soigneusement pour s’assurer de leur qualité.
Pressage : Après la récolte, les raisins étaient pressés pour extraire leur jus. À l’époque, cela se faisait souvent en piétinant les raisins dans de grandes cuves ou en utilisant des pressoirs rudimentaires pour en extraire le jus.
Fermentation : Le jus de raisin, appelé moût, était placé dans des récipients en terre cuite, en bois ou en peaux d’animaux, généralement des amphores. Les levures naturellement présentes sur les peaux des raisins déclenchaient la fermentation, processus au cours duquel les sucres présents dans le moût se transformaient en alcool.
Stockage : Après la fermentation, le vin était généralement conservé dans des amphores ou des tonneaux en bois pour un certain temps. Cela permettait au vin de se stabiliser, de développer des arômes et de s’affiner.
Transport : Le vin était souvent transporté dans des amphores ou des tonneaux sur de longues distances, principalement par voie maritime, pour être vendu ou échangé dans d’autres régions.
Il est important de noter que les techniques de vinification à cette époque étaient moins sophistiquées qu’aujourd’hui. Les connaissances sur la fermentation, la conservation et la maîtrise des processus étaient limitées. Les vins pouvaient varier considérablement en termes de qualité et de stabilité.
De nos jours, la production de vin a évolué avec l’utilisation de techniques plus avancées, de technologies modernes, de contrôles de qualité stricts et d’une meilleure compréhension scientifique du processus de vinification. Cependant, les principes fondamentaux de la culture de la vigne, de la récolte des raisins et de la fermentation du moût restent les mêmes.
Les Italo-Tunisiens, très présents à partir du xviiie siècle et dont l’immigration est encouragée par le traité du signé entre le bey de Tunis et le gouvernement italien, développent fortement l’activité viticole dans la région du cap Bon. Le premier vigneron de l’époque moderne est le cardinal Lavigerie qui procède à la plantation d’un vignoble au siège de l’archevêché en novembre 1879.
Avec l’instauration du protectorat français de Tunisie à partir de 1881, la production de vin est réellement relancée. À cette époque, le pays ne compte qu’environ 1 000 hectares de vignoble dont 95 % sont destinés à la culture du raisin de table. Les cinquante hectares restants, qui sont destinés à la viticulture, passent rapidement aux mains des Français.
Dans les années 1950, ils subissent les conséquences de la lutte pour l’indépendance et sont contraints d’émigrer en masse. La Tunisie devient un fournisseur de vins de couverture et de coupe et le reste même lorsque le pays s’émancipe de la domination française. Ce n’est qu’au milieu des années 1960, lorsque les Italo-Tunisiens partent, lorsque les Français sont expropriés et lorsque l’économie planifiée est introduite, que la production de vin tombe dans une crise profonde. La Tunisie se dote d’un droit du vin copié sur le modèle français des appellations d’origine contrôlée. La commercialisation du vin, comme en Algérie, est presque totalement sous le contrôle de l’État tunisien, au travers de l’Office du vin tunisien, jusqu’en 1999.
Par la suite, le secteur est libéralisé et une stratégie de qualité est encouragée avec l’établissement de sept AOC et la conclusion de partenariats avec des professionnels étrangers (notamment de France, d’Allemagne et d’Italie). Le secteur génère 30 000 emplois directs et indirects en 2010.