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La bureaucratie tue l’économie maritime en Tunisie

Ce n’est pas la mer qui prend l’homme. C’est l’homme qui prend la mer.

Bien que les ports de plaisance soient des éléments clés pour attirer les touristes fortunés, qui parcourent la Méditerranée sur leurs yachts à moteur ou à voile, la situation dans les ports de plaisance tunisiens se révèle catastrophique et ce en raison de la négligence du secteur par les administrations de tutelle.
Dans les eaux méditerranéennes, naviguent environ 300 000 bateaux par an, mais les ports de plaisance de la Tunisie n’en accueillent que 2000, soit moins de 0,5 %, ce qui représente des revenus touristiques très inférieurs à ce qu’ils devraient être. L’activité portuaire de plaisance est en stagnation commerciale en raison des procédures administratives complexes, de la bureaucratie imposée par ceux qui gouvernent et des lois et réglementations archaïques. 

Les lois en vigueur qui régissent le secteur de la plaisance ont été édictées d’une façon unilatérale sans avoir consulté les gens du métier et à ce jour ces lois enchaînent ce secteur touristique prometteur.
L’activité de plaisance souffre d’une gestion bureaucratique, d’enquêtes de sécurité concernant l’entrée et la sortie des bateaux de plaisance entre les ports tunisiens, de plus les bateaux qui viennent de l’étranger sont inspectés en permanence. 

La Tunisie durcit de plus en plus ses procédures et soumet les touristes à des enquêtes de sécurité sur toute la durée de leur séjour. L’inspection, récurrente de leurs bateaux et notamment de leurs équipements électroniques et de communication, des formalités d’entrée et de sortie inutilement rigoureuses n’incitent pas les touristes à naviguer et séjourner dans nos eaux, mais à privilégier plutôt des zones de navigation moins tracassières qui ont les mêmes qualités de navigation et déploient des offres touristiques souvent plus pertinentes que celles proposées par la Tunisie. En outre, le secteur de la plaisance reste marginalisé au niveau du recrutement et de la formation. Aucune école ou institut n’est capable aujourd’hui de former de la main d’œuvre pour la gestion des ports et les solutions proposées restent incomplètes. La politique de promotion des ports de plaisance tunisiens a été abandonnée et la participation dans les salons nautiques internationaux s’avère insuffisante. 

La Tunisie, ce beau pays avec une tradition maritime multi millénaire qui possède une incroyable diversité géographique et plus de 1400 km de côte reste encore un terrain vierge pour notre secteur d’activité. Elle peut, et doit, créer de nouveaux ports de plaisance afin de diversifier son offre et ainsi accueillir beaucoup plus de yachts et de bateaux de plaisance, dans un respect strict de son écosystème et d’une législation qui se doit d’être adaptée. Une foule de questions se pose alors : “Voulons-nous vraiment développer et promouvoir ce secteur ? Voulons-nous accroître nos revenus et ceux de l’Etat ? Voulons-nous faire évoluer l’offre touristique tunisienne ? Voulons-nous créer de nouvelles filières professionnelles ? Voulons-nous faire travailler nos jeunes chômeurs diplômés ?» 

L’économie de la mer était notre passé et elle sera surement notre futur. 

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